•  Depuis que Nate a constaté la part sombre en moi, il ne me lâche plus d’une semelle. On s’était disputé ce soir-là. Il tenait mes poignets fermement entre ses mains, pendant que je pleurais. 

    - Pas de ça avec moi Mélissandre, parles-en à quelqu’un, mais ne fait pas ça.

    - Lâche-moi, tu me fais mal.

    - C’est ce que tu cherches, non ? Avoir mal pour oublier, est-ce que tu oublies là, que je tiens à toi ? 

    - Lâche-moi ! 

    Il avait lâché mes poignets et dans un élan de colère, je l’avais giflé avec plus de force que je ne le pensais.

    - Vas-y, frappe-moi si ça peut te soulager, mais je t’en prie, ne te mutile plus jamais.

    - Dégage, laisse-moi tranquille, je n’ai pas besoin de toi, je n’ai besoin de personne.

    Je hurlais ça en pleurant, j’étais pathétique, bien sûr que j’avais besoin de lui, mais j’étais trop en colère pour le lui dire. J’ai commencé à frapper son torse de mes petits poings en répétant continuellement « je te déteste » et il est resté là, debout, devant moi, attendant que je finisse par m’écrouler par terre, car il savait très bien que ce n’était pas après lui que j’en avais. Puis il s’est accroupi lui aussi et m’a serré dans ses bras pendant que je pleurais, encore et toujours en lui demandant pardon. 

    Chapitre 4 - Décembre

    Il m’a accompagné faire mon dernier test, celui que je redoutais le plus, mais avec son soutien cela a été plus facile à vivre. Il tient ma main pendant que je récupère l’enveloppe des résultats, puis je le lâche pour l’ouvrir, mais mes doigts tremblent beaucoup trop. 

    - Je n’y arrive pas… fais-le.

    Sur ces mots, je lui tends l’enveloppe et je ferme les yeux par peur de croiser son regard. J’entends le bruit du papier qu’il arrache entre ses imposantes mains de sportif puis la feuille où sont inscrits les résultats. Il pose sa main sur mon bras.

    - Tu vas bien, tu n’as rien, tout va bien se passer maintenant. 

    Je lui saute au cou et reste dans ses bras un instant, je voudrais lui dire mille fois merci, d’être là pour moi, de me soutenir, d’être mon ami tout simplement, mais les mots ne veulent pas sortir de ma bouche alors je reste suspendu à son cou sans dire un mot. 

    À la fin de la semaine, je retourne chez mes parents, enfin chez ma mère et mon nouveau beau-père. Il est sympathique, mais nous avons encore du mal à nous accorder tous les deux, même si nous nous entendons très bien ! J’appréhende les retrouvailles, ça fait des mois que nous sommes séparés et j’ai changé, je ne suis plus cette petite fille guillerette, et si je ne veux pas que ma mère pose des questions, je vais devoir jouer le jeu, mais est-ce que j’arriverais à la tromper ? Je ne sais pas encore. Au téléphone, elle a commencé à me dire que j’avais l’air bizarre, j’ai prétexté que c’était la fatigue, j’espère qu’elle m’a cru. Elle m’a demandé si Nate venait cette année, je ne lui en ai pas encore parlé, mais l’an dernier, il avait passé les fêtes de fin d’année avec nous, ses parents ne sont jamais chez eux et Nate se retrouve seul avec des domestiques, et ce n’est pas ce qu’il souhaite pour Noël, et ma mère le considère comme son fils donc c’est tout naturellement qu’elle espère l’avoir encore à la maison. 

    Chapitre 4 - Décembre

    - Ma mère veut savoir si tu viens pour les vacances cette année ?

    Il a ses yeux qui pétillent, mais il a un regard triste, il veut sourire, mais son visage reste fermé. 

    - J’ai déjà usé de votre hospitalité aux vacances d’hiver l’année dernière, je ne vais pas m’imposer cette année encore.

    - Tes parents seront là ?

    - Non, évidemment que non. 

    - Alors, tu veux venir à la maison ? Tu sais que ma mère t’adore Natouche !

    - Et toi ? Tu veux que je vienne ? 

    - Bien sûr que ça me ferait plaisir de t’avoir avec moi pendant les vacances, et qui me surveillera sinon ?

    - Ce n’est pas drôle Méli. Tu peux dire à ta mère de compter un invité alors.

    Je suis contente qu’il vienne, dans un élan de spontanéité, j’embrasse ses lèvres. Il est surpris, c’est souvent lui qui m’embrasse comme ça et souvent, j’ai fini par le remarquer, dans un esprit plutôt amical, non amoureux. Est-ce que j’ai envie d’être amoureuse de lui ? Non, c’est mon meilleur ami. Je dois être rouge de honte, je me lève et je file dans ma petite salle de bain pour éclairer mes idées. 

    Ça y est, nous sommes sur le départ, Nate a pris nos valises et les a mises dans sa Golf sportive, et m’attend à côté, sourire aux lèvres. 

    - Je suis content de passer un peu de temps avec toi, loin d’ici, j’espère que ça va te ressourcer un peu. 

    Chapitre 4 - Décembre

    Il embrasse mon front et m’ouvre la portière, il est adorable. Moi aussi, j’ai hâte de quitter cet endroit pour quelques semaines, mais c’est toujours mieux que rien. Et surtout de retrouver mes racines, j’en ai vraiment besoin. Vu le temps, Nate conduit prudemment, pour changer un peu, j’ai toujours peur qu’il se tue avec cette voiture, mais il aime l’adrénaline que lui procure la vitesse. Il nous faut bien 4h pour arriver à destination, ma mère campe devant la maison avec son nouvel ami, elle est tout excitée. 

    - Ça va aller Méli ?

    - Oui, ça va ! Mais pas un mot, s’il-te-plait.

    - Oui, je sais, ne t’inquiète pas. 

    Il attrape ma main pour déposer un baiser dessus. Je descends de la voiture et ma mère vient en courant, elle me prend dans ses bras et serre trop fort.

    - Maman, je ne peux plus respirer.

    - Oh pardon ma chérie, je suis si heureuse de te voir ! 

    - Moi aussi maman.

    - Oh Nathanaël, mon grand, je suis contente de t’avoir parmi nous ! 

    - Merci à vous pour l’invitation.

    Des embrassades, des embrassades, des embrassades à perte de vue, ma mère ne veut pas nous lâcher. Bises et poignée de main virile avec mon beau-père fait redescendre un peu l’enthousiasme de notre petite bande. 

    Chapitre 4 - Décembre

    - Vous devez être fatigués, vous avez faim ? Qu’est-ce qu’il vous ferait envie les enfants ?

    - Lainie, calme-toi, ils viennent tout juste d’arriver ! 

    - Oh oui pardon, mais tu sais comme je suis heureuse de les avoir avec moi, tous les deux ! 

    Mon beau-père nous sourit et nous lui répondons également d’un sourire pour le remercier de calmer la tempête que peut être ma mère quand elle est de trop bonne humeur. Elle nous monte à nos chambres, l’une en face de l’autre, nous entrons chacun dans notre espace pour nous rafraîchir avant le diner. 

    Je me rends compte que de retrouver ma famille, mon chez-moi m’a redonné le sourire et je ne joue pas du tout la comédie, je me sens bien, et ça me donne envie d’aller de l’avant et d’arrêter de me morfondre. Quand je sors de ma chambre pour descendre, je tombe sur Nate, ça nous fait sourire, puis nous rejoignons ma famille au rez-de-chaussée. Fidèle à elle-même, ma mère a fait à manger pour un régiment.

    - Mange Mélissandre, tu es trop maigre. Nathanaël, est-ce qu’elle mange au moins ?

    - Pas toujours, elle a trop souvent le nez dans ses bouquins, mais je fais ce que je peux.

    Je lève les yeux au ciel sous le regard réprobateur de ma mère et le sourire de Nate. Le repas se passe bien, ça fait des mois que je n’ai pas aussi bien mangé et je suis heureuse, oui, je suis heureuse. J’en oublie mes soucis et je profite. Tout le monde va se coucher, et quand je me retrouve seule dans le noir, je n’arrive pas à dormir, je fixe le plafond. Je me tourne et me retourne sans trouver le sommeil. Je trouve juste le temps long, je reste comme ça pendant un peu plus d’une heure et je me lève. 

    Chapitre 4 - Décembre

    Je marche doucement, le vieux plancher craque sous mes pas et ma porte grince, je déteste ça. J’entends mon beau-père ronfler au bout du couloir, je prie pour ça ait caché tout ce raffut. Je m’épargne du bruit supplémentaire, j’ouvre la porte de Nate sans signaler ma présence. Lui n’a apparemment pas eu de difficultés à s’endormir non plus. Sa respiration régulière parvient jusqu’à mes oreilles, ça m’apaise, je me glisse à côté de lui, son corps est brulant alors que je meurs de froid, il sent vraiment bon.

    - Qu’est-ce qu’il se passe Méli, tu as fait un cauchemar ?

    - Non, je n’arrive même pas à dormir.

    Il a la voix rauque. Il me serre dans ses bras, je passe ma main sous son t-shirt, il frissonne sous mes doigts froids, j’approche doucement ma bouche de la sienne, mais il m’interrompt dans mon élan.

    - Qu’est-ce que tu fais ? 

    - J’ai besoin de toi Nate.

    Je finis ce que j’avais commencé à faire et je l’embrasse doucement au début, mais je sens au fond de moi cette envie d’aller plus loin alors je laisse aller ma langue à la rencontre de la sienne. Je laisse descendre ma main jusque sous la ceinture de son pantalon. Il m’arrête. 

    - Tu es sûre de ce que tu fais ? Ce n’est pas trop tôt pour toi ? Je ne veux pas te faire mal, je ne veux pas te brusquer…

    - Chut, fais-moi oublier, s’il te plait. 

    Chapitre 4 - Décembre

    Il se lève, je ne comprends pas au début, mais il va fermer la porte à clef et fouille dans son sac pour en sortir une boite de capotes. Je le regarde posant des questions avec mon regard, qu’est-ce que tu fais et pourquoi as-tu des préservatifs dans ton sac ? Je n’ai même pas besoin de demander à haute voix, il me répond tout seul.

    - Je n’ai pas vraiment envie qu’un membre de ta famille entre par mégarde et ça c’est juste parce que j’ai toujours une boite dans mon sac, je n’avais rien prévu du tout. 

    Je ne réponds pas, je souris juste. J’attrape son t-shirt pour le ramener à moi, il m’embrasse profondément, il est doux quand il me démunit de mes vêtements, quand il m’embrasse, quand il me caresse. J’hésite un peu avant qu’il ne descende ses mains là où je le redoute, mais il me redonne confiance en moi peu à peu et je le laisse me faire oublier mes démons, remplaçant les images horribles par des doux souvenirs de lui, me possédant délicatement. 

    C’est comme ça que j’ai passé les deux dernières semaines de décembre, la journée nous étions seulement des amis, devant ma mère je l’appelais « Natouche », nous rigolions ensemble de choses et d’autres, nous n’étions pas si proche physiquement, je profitais de ma famille, de me ressourcer, et la nuit, nous étions de véritables amants, je le laissais me séduire un peu plus chaque fois, il me laissait un peu plus d’occasions de l’appeler « Nate » comme il l’aimait, pendant qu’il me procurait plus de plaisir que je ne saurais imaginer, pendant qu’il me faisait oublier cette sombre soirée, pendant qu’il me faisait oublier qu’il n’était que mon ami. Et après ça, chaque soir, je regagnais toujours ma chambre avec un pincement au cœur, tout ça pour continuer à suivre ce schéma sans nous impliquer d’avantage. 


     

     

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  •  C’est la dernière semaine de vacances, je redoute déjà de rentrer, je suis si heureuse ici, je n’ai pas envie de retourner sur le campus, où je sais, que je devrais regarder par-dessus mon épaule à chaque pas. Je serais angoissée à l’idée de croiser l’un de ces types sans savoir que c’est eux. Mais en attendant, je savoure mes derniers instants, loin de tout ça. 

    Nate et moi continuons notre petit jeu tous les soirs ou presque. Hier soir, je devais être vraiment exténuée, car je me suis endormie dans ses bras, bercée par sa chaleur et par les battements réguliers de son cœur. Quand j’ouvre les yeux, il fait déjà jour, enfin le jour pointe le bout de son nez, je panique et me lève en sursaut, Nate dort à poings fermés, enfin, il dormait à poings fermés, il se réveille quand je m’assois au bord du lit, il attrape ma main avant que je ne me lève.

    - Reste avec moi Méli.

    - Je ne peux pas, ma mère va se poser des questions. 

    - On s’en fiche, reste avec moi.

    - Non, Nate.

    Il se retourne, vexé par mon refus, je me sens mal du coup, mais je ne veux pas que ma mère se pose et me pose des milliers de questions, c’est encore trop confus pour moi déjà. Je m’habille et ouvre doucement la porte de sa chambre, je sors et tombe nez-à-nez avec ma mère. Elle me regarde, un sourcil levé, je lui souris, complètement gênée.

    Chapitre 5 - Janvier

    - Maman ! 

    - Bonjour chérie !

    - On a papoté toute la nuit, j’ai dû m’endormir ! 

    - Tu diras à Nathanaël que le petit-déjeuner sera prêt dans 10 minutes !

    Elle ne dit rien de plus, elle sourit et descend les escaliers. Pourquoi je me suis justifiée ? Ce n’était même pas crédible du tout en plus. Je fais demi-tour et rentre à nouveau dans la chambre de Nate. 

    - Je t’avais dit de rester avec moi, la prochaine fois, tu m’écouteras. 

    Il est assis sur le lit, je suis près de la porte, je n'en reviens encore pas de m’être fait griller comme une imbécile. Il se lève pour me rejoindre, il m’attrape et me soulève, j’enroule mes jambes autour de sa taille. Il m’embrasse.

    - Comme ça, on a passé toute la nuit à papoter ? 

    - Tu voulais que je lui dise quoi ? Que sa petite fille chérie s’est fait baiser toute la nuit ! 

    - Méli, s’il te plait ! Déjà, je ne te baise pas, je te fais l’amour, c’est différent et ensuite, depuis quand tu jures ? 

    - Depuis que j’ai décidé que j’en avais marre d’être une gentille petite fille, depuis maintenant en fait ! 

    - Intéressant ! C’est dommage, 5 minutes, c’est tout ce dont j’aurais eu besoin pour te baiser, mais comme ce n’est pas ce que je fais, je vais devoir prendre une douche froide. 

    Chapitre 5 - Janvier

    Il m’embrasse et me lâche pour aller dans sa salle de bain, je suis un peu déçue et frustrée, je sors et entre dans la mienne pour prendre une douche, j’aurais pu le rejoindre dans la sienne, mais c’est trop, trop d’un coup. Je ressors et descends dans la cuisine, Nate est déjà là avec ma famille, ma mère me lance un regard complice tout en souriant, on finit notre petit-déjeuner avant de sortir entre filles, laissant les hommes seuls à la maison. Faire du shopping avec ma mère m’a tant manqué, on passe devant un coiffeur, je m’arrête et je commence à me dire que je devrais changer de tête pour un nouveau départ, ma mère m’accompagne et quand la coiffeuse à fini son travail, je me demande juste si Nate va aimer le nouveau moi. 

    Quand nous rentrons en fin d’après-midi, les garçons sont devant un match, j’appréhende la réaction de Nate. Je dois déjà rougir en attendant qu’il pose son regard sur moi. Ils sont concentrés et ne remarquent pas notre arrivée. Ma mère tente de capter leur attention. 

    - Nous sommes rentrés les garçons. 

    Matt ne décroche pas de la télé, ma mère lève les yeux au ciel, Nate lui se retourne et me scrute. 

    - Tu aimes ?

    - Ça… ça te va bien, oui ! 

    Il a un peu hésité, est-ce que ça ne lui plait pas ? J’arrête de sourire et rejoins ma mère dans la cuisine. Elle commence à préparer le repas. 

    - Alors ma chérie, avec Nathanaël ?

    - Quoi ?

    - Eh bien, vous sortez ensemble ? 

    - Non, bien sûr que non, Nate est juste mon ami, rien de plus.

    Chapitre 5 - Janvier

    Quand je me retourne après avoir dit ça, il est là, à l'entrée de la pièce, il s’est arrêté, me regarde chagriné, reprend ses esprits et prend deux bières dans le frigo pour repartir dans le salon. Pourquoi je me sens si mal d’avoir dit ça, est-ce que c’est parce qu’il l’a entendu ou est-ce que c’est parce que je n’y crois pas une seconde ? 

    Depuis cet incident dans la cuisine, Nate semble ailleurs et rigole mécaniquement. Le repas est plus calme que d’habitude et quand nous allons nous coucher, je sais que ce soir, je resterais dans ma chambre. Je n’arrive pas à dormir, j’ai pris un livre, mais j’ai du mal à me concentrer. Soudain, ma porte grince et la silhouette musclée de Nate se dessine dans l’obscurité. Il s’avance doucement pour me rejoindre sur le lit. 

    - Je te dérange ? 

    - Non, pas du tout, je n’arrive pas à trouver le sommeil encore. 

    - Pourquoi tu n’es pas venu ? 

    - Je ne sais pas, je… 

    Il caresse doucement ma joue de son pouce, je ferme les yeux pour apprécier cette caresse. 

    - En fait, ce que j’avais réellement envie de te dire quand tu es rentrée, c’est que je te trouve extrêmement belle comme ça, mais que peu importe comment tu es à l’extérieur, ce que j’aime, c’est ce que tu es à l’intérieur. 

    J’ouvre de grands yeux surpris, est-ce qu’il vient de me dire qu’il m’aimait ? Est-ce que c’était sa déclaration ? Qu’est-ce que je dois lui répondre ? Est-ce que je l’aime moi aussi ? Ou est-ce que c’est juste un ami avec qui j’aime partager un bonus ? Je panique complètement. Nate me sourit.

    Chapitre 5 - Janvier

    - Ne t’en fais pas, si ce n’est pas encore réciproque, mais ce que je vis avec toi, je n’ai pas envie de le vivre avec une autre fille. 

    - Je… je je ne sais pas Nate, c’est tellement confus dans ma tête, j’aime ce que l’on partage, mais je ne sais pas si je t’aime comme un ami ou comme un amant. 

     

    Chapitre 5 - Janvier

    Fin des belles paroles, Nate me cloue le bec en m’embrassant, il se redresse pour enlever ses habits, laissant juste son caleçon puis il me déshabille à mon tour, complètement, il pose ses lèvres brulantes un peu partout sur moi, ses doigts trouvent le point sensible de mon entre-jambe et je gémis, un peu fort, pour atténuer le son, Nate pose sa main sur ma bouche, mes vieux démons refont surface, je suffoque et secoue la tête.

    - Ne fais pas ça, s’il te plait.

    - Pardon, quel abruti je suis.

    - Est-ce que tu as pris de quoi te protéger ?

    - Non Méli, je n’ai rien pris, on dirait donc que je vais devoir me servir exclusivement de mes mains et de ma bouche, essaye de faire un peu moins de bruit !  

    Je n’ai pas le temps de lui répondre, il plonge sa tête entre mes cuisses et passe sa langue entre mes lèvres chaudes et mouillées. De temps en temps, quelques doigts viennent rejoindre la danse me procurant un maximum de jouissance. Je suis essoufflée et devoir retenir mes cris me frustre au plus haut point, Nate à l’air content de lui. Il bande tellement que je me demande comment il fait pour ne pas exploser. 

    Chapitre 5 - Janvier

    /!\ Image bonus - medium /!\

    - Apprends-moi à te donner du plaisir avec ma bouche. 

    - Seigneur Méli, tu vas me tuer ! 

    - Quoi ? 

    - T’entendre me demander ça, tu ne te rends pas compte à quel point c’est super excitant. Tu sais combien d’hommes rêveraient d’entendre ça de la bouche d’une fille ? Tu viens officiellement de m’élever au rang de roi !

    Je rigole un peu fort, mais Nate est tellement cinglé que c’est difficile de ne pas rigoler. Lui-même rigole de ses bêtises, il m’embrasse et se dévêtit, il attrape ma main pour me guider, il m’explique deux ou trois trucs avant. Quand je commence à me pencher, il m’arrête.

    - Et surtout, n’oublie pas ce que te disait ta maman quand tu étais petite, ne parle pas la bouche pleine ! 

    - Je t’en supplie Nate, ne parle plus jamais de ma mère dans un moment pareil ! 

    Il commence à rigoler et lorsque je le prends entre mes lèvres, un gémissement rauque se fait entendre du fin fond de sa gorge, on dirait un animal, c’est excitant et je suis surprise du plaisir que ça me procure en même temps. Je l’ai laissé jouir dans ma bouche dans un râle de plaisir. Il était satisfait et exténué, je l’ai laissé dormir avec moi.

    Chapitre 5 - Janvier

    /!\ Image bonus n°1 - soft /!\ --  /!\ Image bonus n°2 - hot /!\ 

    Le temps de se dire au revoir est arrivé, ma mère pleure et je fais tout ce que je peux pour retenir mes larmes. J’étais tellement bien dans ma bulle avec Nate, le retour à la réalité va être un peu dur, mais je suis bien décidée à avancer. 

    - Tu vas me manquer ma chérie !

    - Moi aussi maman, mais on se revoit bientôt ! 

    - Nathanaël, tu prendras bien soin d’elle ?

    - Ne vous en faites pas madame !

    - Lainiemon grand, madame, c’est pour les grands-mères ! 

    Ma mère le prend dans ses bras aussi. J’attends d’être dans la voiture et d’avoir fait quelques kilomètres pour laisser sortir mes pleurs, Nate pose doucement sa main sur ma jambe pour m’apaiser. 

    Quand nous arrivons sur le campus, il remarque que je suis nerveuse.

    - Ça va aller ?

    - Je déteste cet endroit.

    - Plus que 5 petits mois à tenir Méli, je te promets d’être toujours là pour toi.

    Chapitre 5 - Janvier

    Je me contente de lui sourire pour le remercier, il sort mes valises et les monte dans ma chambre puis il me laisse seule. Je range mes affaires et me repose un peu. Le reste du mois de janvier va être monotone, taff, révision, cours et petits extras, la nouvelle Mélissandre fait surface, nouvelle coupe, nouvelle garde-robe, nouveau caractère et pourquoi pas nouveau petit-ami ?


     

     

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  •  

    Depuis que nous sommes rentrés de vacances, nous n’avons plus rien fait. Non pas parce que nous n’en n’avions pas envie, mais parce que nous étions réellement trop occupés. Et du coup, par la même occasion notre relation est restée aussi au point mort. Mais ce n’est pas un problème pour nous, pour l’instant, nous sommes exclusivement captivés par nos études et c’est bien comme ça.

    Ce matin, je traverse le campus pour aller dans le bâtiment des langues, en passant par le parking, j’aperçois Sean au loin, il discute avec quelqu’un, plus j’avance plus je suis en colère, je ne l’ai pas recroisé depuis, à croire qu’il se cachait dans sa tanière, en fait, c’était peut-être moi qui me cachais. Je me rapproche, l’homme avec qui il discute ou se dispute est plus âgé que nous, mais il lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Il est trop jeune pour être son père, j’en déduis donc qu’il doit s’agir de son frère, il est vraiment canon et n’a pas l’air content. L’ancienne moi aurait changé de chemin, baissant les yeux, la nouvelle moi fonce droit dans le tas. Je me pointe derrière Sean interrompant leur conversation.

    - Sean, j’en ai plus qu’assez de tes conneries, quand est-ce que tu vas devenir un peu plus responsable ?

    Tiens, moi aussi, je me le demande. Je tapote sur l’épaule de Sean, il se retourne, surpris. Je souris à son frère avant de gifler de toutes mes forces le sujet de mes troubles. 

    - Pour m’avoir pourri la vie, plus que tu ne le crois.

    Je tourne les talons, satisfaite de mon geste, soulagée même. Et j’entends le frère de Sean péter un plomb.

    - Et ça, c’est quoi encore ? Tu déconnes complètement mon grand, arrêtes d’être une bite sur patte bordel. Qu’est-ce que tu lui as encore fait à celle-là ? 

    Chapitre 6 - Février

    Je n’entends pas la suite, je suis trop loin, mais voilà enfin quelqu’un pour remonter les bretelles de cet abruti fini. Je rejoins Nate qui m’attend déjà. 

    - Tu es de super bonne humeur aujourd’hui ! 

    - Oui, je viens de gifler Sean, ça fait un bien fou !

    - Quoi ? Après les jurons, ma petite Méli devient une guerrière ! Intéressant tout ça ! 

    Il dit ça avec un regard coquin ! Je rigole, j’aimerais le traîner jusque dans le placard à balais le plus proche pour assouvir mes désirs les plus profonds qui n’attendent que d’être réveillés depuis des semaines. Je me reprends. Je ne vais pas commencer cette journée en pensant à ça ! 

    En sortant du cours, je vois Sean adossé au mur, je m’attends à passer un sale moment, c’est vrai que je n’ai pas pensé aux conséquences de mes actes. Il me voit et s’avance. Nate est derrière moi.

    - Mélissandre ! 

    - Qu’est-ce que tu lui veux ? T’en a pas déjà assez fait ?

    - C’est bon Nate, laisse, je vais gérer, merci !

    Il s’écarte et attend plus loin. J’adore quand il est protecteur avec moi. Je trouve ça romantique. 

    - Qu’est-ce que tu veux Sean ?

    - M’excuser !

    - Pardon ?

    Chapitre 6 - Février

    - Oui, je voulais m’excuser pour avoir fait courir des rumeurs sur toi… ce n’était pas correct. Donc voilà, je suis désolé.

    - Ben dit donc, qui aurait cru que tu serais un peu moins con un jour ? Pas moi en tout cas, j’accepte tes excuses, j’espère que tu continueras sur ta lancée !

    Je le contourne et retrouve Nate. Il passe son bras autour de mes épaules.

    - Qu’est-ce qu’il voulait cet abruti ?

    - Juste s’excuser ! 

    - Ah bon ? Il me surprendra toujours ce type.

    Il me raccompagne jusqu’à ma chambre, je me change pour aller à la petite supérette dans laquelle je bosse plusieurs fois par semaine le soir. Je trouve le temps long, les clients sont parfois désagréables et la paye n’est pas mirobolante, mais ça me fait toujours ça. Avant de partir, je prends de quoi grignoter, sans quoi je vais encore me faire enguirlander par Nate et je rentre dans ma petite chambre étudiante. 

    Cette semaine, tout le campus à les hormones aux aguets, c’est la semaine de la Saint-Valentin et pour l’occasion une soirée est organisée, tout le monde cherche un partenaire pour y aller. Vous me connaissez assez maintenant pour savoir que je déteste ce genre de soirées débiles. Et franchement, j’espère que Nate ne va pas tomber dans le cliché et m’inviter à être sa Valentine en m’apportant une douzaine de roses. J’espère qu’il vaut mieux que ça ! Justement en parlant du loup, le voilà qui toque à ma porte. Je respire un grand coup en me répétant en boucle « pourvu qu’il ne m’invite pas à cette soirée ». J’ouvre la porte. Il entre et embrasse mon front, j’en voudrais bien plus, mais je me contente de ça. 

    Chapitre 6 - Février

    - Bonsoir, petite Méli ! 

    - Monsieur Nate !

    - Tu vois au final, tu as fini par t’y habituer et à m’appeler comme tout le monde ! 

    C’est vrai que je ne fais plus de différence dans ma façon de l’appeler suivant la situation, je l’appelle maintenant toujours Nate, et au final, ça me plait, ça glisse sur la langue et c’est sexy. Je lui fais une grimace et m’installe sur mon petit canapé.

    - Tu sais que vendredi il y a la soirée de Saint-Valentin ?

    Oh pitié, ne me dîtes pas que lui aussi s’est laissé embobiné, sérieusement Nate, si l’amour te fait devenir aussi gaga, ça va devenir compliqué !

    - Oui, j’aurais un peu de mal à l’oublier, on ne voit que ça partout ! 

    - Je me disais, est-ce que ça te dirait de ne pas y aller et de sortir de ce campus ?

    - Hein ?

    - Oui, je sais, tous ces trucs nunuches, ce n’est pas toi, ni moi d’ailleurs, si on allait, genre au ciné ou n’importe où, mais loin d’ici ! 

    - Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir en me proposant ça ! Tu m’as fait peur, j’ai bien cru un instant que tu avais sombré du côté obscur ! 

    - Jamais !! Enfin, pourquoi pas, peut-être, juste un peu !

    Chapitre 6 - Février

    Il me rejoint sur le canapé pour m’enlacer, je me dis que peut-être ce soir, il a envie d’aller plus loin, mais il n’en fait rien. Est-ce qu’il a toujours des sentiments pour moi ? Est-ce qu’il est toujours attiré par moi ? Je n’ose pas lui demander et pour tout le reste, je ne veux pas faire le premier pas, j’ai trop peur de me prendre un vent. Je me contente d’ensevelir sous une montagne de questions, le désir qui grandit en moi un peu plus chaque jour. 

    Arrive la soirée tant attendue, Nate passe me chercher, nous allons dans le petit ciné pas loin du campus, nous trouvons quand même autre chose qu’un film d’amour à regarder, pour notre plus grand bonheur. Après la séance, nous partons, mais il ne veut pas me dire où il m’emmène donc je me contente de regarder le paysage défiler à bord de la voiture. Il finit par s’arrêter et me fait descendre puis nous marchons un petit moment, jusqu’à arriver à un petit coin de paradis, le bruit des vagues se fracassant contre la falaise se fait entendre au loin, des arbres et un petit coin d'eau naturel, tout est magnifique. C’est romantique et ça me fait un peu paniquer, pourquoi Nate m’emmènerait-il dans un endroit pareil ? 

    - Tu aimes ?

    - Oui, c’est magnifique ! 

    - Ça fait un petit moment que je veux te montrer cet endroit, mais les choses ont fait que ce ne soit pas possible. Désolé pour le timing, du coup ça fait un peu trop nunuche ! 

    - Non, non, Nate, c’est parfait ! Ne t’inquiète pas ! 

    Je ne veux pas le blâmer de me conduire dans ce petit coin somptueux, sous prétexte que nous sommes le soir de la St-Valentin. Il prend ma main et me guide jusqu’à la falaise, il s’assoit par terre et m’invite à faire de même. Nous sommes seuls avec la nature, c’est apaisant et ressourçant. Je me demande si c’est aussi magnifique de jour, bien sûr que ça doit l’être, peut-être même encore plus beau. Nate s’allonge alors je fais de même.  

    Chapitre 6 - Février

    - Tu vois ça, les étoiles qui forment un W, c’est la constellation de Cassiopée.

    - Ah oui, je la vois, je ne savais pas que tu aimais les étoiles !

    - J’adorais regarder les étoiles avec ma nounou quand j’étais petit. 

    - Montre-moi d’autres constellations !

    - De ce côté, tu as un morceau de la Grande Ourse, tu vois ça fait une casserole. 

    - Oh oui, j’adore ! 

    - Voilà, mes connaissances en astronomie s’arrêtent là ! 

    Il rigole. Son rire est entraînant alors je ris avec lui.

    - Visiblement, ce n’est pas avec mes talents d’astronome que je vais te séduire !

    - Nathanaël Jenkins, seriez-vous en train de me faire la cour ? 

    Oh et puis zut pour les bonnes résolutions, je me redresse pour mettre une jambe de chaque côté de son bassin alors qu’il est toujours allongé. Les mains sur son torse, je les laisse remonter jusqu’à son visage puis je me penche pour l’embrasser. Il se laisse faire et ne tente rien de plus alors je me redresse et reprends ma place à côté de lui légèrement confuse.

    - Ça te dirait de vivre avec moi ?

    - Quoi ? 

    Chapitre 6 - Février

    Qu’est-ce que c’est que cette proposition bizarre ? 

    - De vivre avec moi ! 

    - Dans ta fraternité ?

    - Non, en colocation, tu sais dans un petit appart autour du campus, entre amis !

    - Entre amis ?

    - Oui, c’est bien ce que nous sommes ?

    En plus d’être légèrement confuse, je me retrouve légèrement blessée aussi, je ne comprends plus rien, pendant les vacances d’hiver, il a dit qu’il m’aimait, je ne l’ai pas rêvé quand même et aujourd’hui, il me propose de devenir sa colocataire ? Quand est-ce que notre relation est devenue aussi bizarre ?

    - Je n’ai pas les moyens de payer une colocation.

    - Tu sais que ce n’est pas un problème pour moi, tu payeras les courses ! 

    - Mais…

    - Mais, rien du tout, je sais que tu détestes cette chambre étudiante puis ça pourrait être cool pour finir l’année ! 

    - J’aimerais y réfléchir quand même Nate.

    Chapitre 6 - Février

    Il s’est penché et a embrassé ma joue doucement. Nous quittons ce petit coin de paradis pour retourner sur ce campus que je déteste, il me promet de me montrer l’endroit de jour. Je rentre dans ma chambre et m’affale sur le lit. Vivre avec Nate en colocation, pourquoi pas, nous passons déjà beaucoup de temps ensemble. Peut-être que cela nous rapprochera encore plus. Car j’ai de plus en plus de mal à comprendre ce qu’il ressent.


     

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  •  Dépêche-toi Mélissandre, Nate va encore t’attendre. C’est ce que je me répète depuis 10 minutes alors que je suis dans ma salle de bain en train de me préparer. Heureusement pour moi, il est vraiment patient, même si ce n’est pas une raison pour le faire attendre. Il vient me chercher pour aller visiter le dixième appartement depuis le début de la semaine. J’ai finalement accepté de vivre avec Nate, je veux voir comment va évoluer notre relation et puis c’est toujours mon meilleur ami au fond. Je descends en vitesse et le rejoins à la voiture, je m’excuse et nous prenons la route. 

    Les autres appartements étaient tous, trop grand, trop cher et trop impersonnel, je n’ai eu aucun coup de cœur et ce n’est pas dans mes habitudes de vivre dans le grand luxe, ça, c’est le monde de Nate, pas le mien. J’ai toujours vécu dans une modeste maison avec ma mère, maison qu’elle a finie par vendre quand ça a commencé à être sérieux avec Matt et qu’elle a décidé d’aller vivre chez lui. Donc cette fois-ci, c’est moi qui ai choisi et je ne lui ai pas montré de photos. Nous retrouvons l’agent en bas de l’immeuble, une jeune femme, blonde comme moi, elle est vraiment belle en comparaison de nos précédents contacts. Elle me dit bonjour puis je lui présente Nate, elle minaude devant lui, la garce, et lui, il lui sort son sourire des grands jours, comme un imbécile. Nous allons au 3ième étage et entrons dans le petit appartement.

    Elle nous précède, je suis derrière Nate et je vois très bien qu’il est en train de reluquer notre agent immobilier, surtout ses fesses. Bon, je ne dis rien, mais je n’en pense pas moins. En entrant, j’ai le véritable coup de cœur, un charmant petit appartement coloré avec une petite terrasse, deux chambres, c’est parfait. Ni trop grand, ni trop petit, ni trop cher. 

    - Tu en penses quoi Nate ?

    Quand je me retourne, il est en grande discussion avec la blonde. Ils ne sont pas en train de s’échanger leurs numéros de portable quand même ? Il se fout de moi. 

    Chapitre 7 - Mars

    - Nate !

    - Oui, pardon, quoi ?

    - Je vais vous laissez visiter ! 

    Oui, c’est ça, va voir plus loin si j’y suis. Elle m’ignore et sourit à Nate. Je lève les yeux au ciel.

    - Tu en penses quoi ?

    - Ce n’est pas un peu petit et coloré ?

    - Justement, j’adore ! 

    - Alors si tu aimes, j’aime aussi ! 

    - Tu es sûr ? Si tu n’aimes pas, on peut chercher autre chose.

    - Non, ça ira très bien ! Puis c’est juste pour quelques mois ! 

    - D’accord, je vais la chercher pour faire les papiers.

    Une fois les papiers finis, ça y est, c’est notre nouveau territoire ! Enfin, la semaine prochaine se sera bien réellement notre chez nous. Il va falloir, meubler et décorer tout ça, mais je sens que je vais me plaire ici. Enfin, si Nate arrête de reluquer cette greluche. 

    Deux semaines après, dans notre tout nouveau repère, aménagé et décoré par mes soins, alors que je révise dans le salon, du brouhaha venant du pallier envahi les lieux, tout à coup, trois messieurs muscles et deux bimbos, suivit de Nate font leur entrée. Qu’est-ce que c’est que ça encore ?

    Chapitre 7 - Mars

    - Salut sainte-nitouche me balance la fille aux cheveux mauve.

    - Arrête d’embêter la petite amie de Nate, Ella ! répond le blond.

    - Ce n’est pas ma petite amie, arrêtez ! J’ai ramené quelques amis, j’espère que ça ne te dérange pas Mélissandre ?

    - Quoi ? Non, évidemment que non ! Je vais vous laisser, je vais aller réviser dans ma chambre !

    Je prends mes affaires et pars me terrer dans mon petit endroit. Le temps de me remettre de tout ça. Entendre Nate dire à haute voix que je n’étais pas sa petite amie, tout en étant bras dessus, bras dessous avec cette Ella, m’a fait l’effet d’un coup de poignard en plein cœur. Même s’il a raison, mais je ne comprends plus rien, qu’est-ce qui a bien pu se passer depuis les vacances d’hiver ? Je n’en ai aucune idée. Je me plonge dans mes bouquins, mais ce n’est pas facile avec tout ce bazar qu’ils font à côté, je ne veux pas jouer les rabat-joies alors je ne dis rien. La faim commence à se faire sentir, je décide de sortir, juste quelques minutes, pour chercher de quoi grignoter. Rapide coup d’œil au petit groupe, ils ont sorti de quoi boire et manger et surtout, Ella et la blonde sont collées à Nate.

    - Tu veux te joindre à nous miss ? me demande soudainement le blond.

    Je n’arrive pas à ouvrir la bouche, seul mes yeux sont rivés sur ceux de Nate, il me sourit, naturellement, comme s’il n’était pas en train de me faire perdre la tête. Je reprends finalement mes esprits.

    - Non, merci, je… veux juste prendre un truc à grignoter, c’est tout.

    Chapitre 7 - Mars

    Cette Ella rigole, alors je me retourne et me prépare un en-cas vite fait et repars dans mon trou de souris, seule et triste. Je les entends enfin s’activer pour quitter notre domaine et le calme revient soudainement. Ça fait un bien fou. Je regarde l’heure, il est un peu plus de minuit. Je me dis que peut-être Nate va venir, me rejoindre ou me dire bonne nuit, mais pas du tout. Puis je fonds en larmes, qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi je réagis comme ça ? Est-ce que je l’aime vraiment ? Est-ce que c’est ça que l’on ressent quand on voit l’homme qu’on aime avec une autre fille, ce sentiment de déchirure au niveau de la poitrine qui vous consume de l’intérieur ? Je n’ai jamais aimé quelqu’un et je me retrouve perdue. Est-ce que c’est ça aimer quelqu’un qui, au final, vous ignore ? Je suis tellement perdue dans mes pensées que je ne m’entends même pas pleurer, et je n’entends pas la porte s’ouvrir, je sens juste la main de Nate se poser sur mon épaule.

    - Qu’est-ce qu’il t’arrive Méli ? Tu as fait un cauchemar ?

    - Non, Nate, ce n’est rien, merci. 

    - D’accord, tu sais où me trouver si tu as besoin de moi, bonne nuit Méli.

    Il pose un baiser sur mon front avant de quitter la chambre. Je me remets à pleurer, où est passée la nouvelle Mélissandre, sûre d’elle ? Je redeviens cette moins-que-rien, qui se terre dans son lit et je n’aime pas ça. Allez, du nerf, lève-toi, lève-toi et va lui dire ce que tu ressens une bonne fois pour toute, soit c’est réciproque et tant mieux, soit il t’aura oublié, comme toutes les autres et tant pis, on essayera de redevenir de simples amis, mais là, je ne peux plus rester sans savoir. Je prends mon courage à deux mains et sors de ma chambre, tout est éteint, mais de la lumière passe sous la porte de Nate, je toque deux petits coups, sans attendre qu’il me réponde, il est en caleçon, allongé sur son lit avec son téléphone. 

    Il lève les yeux vers moi, je suis incapable de parler, alors que ce n’est pas du tout ce que j’avais prévu, j’improvise, je grimpe sur le lit pour le rejoindre, son aura chaude me réchauffe déjà le cœur puis le corps. Il ne dit rien et me regarde toujours, alors je me jette sur ses lèvres et je l’embrasse. 

    Chapitre 7 - Mars

    - Je t’aime Nate, est-ce que… est-ce que toi aussi ?

    Il saisit ma joue et la caresse doucement avec son pouce, il me sourit. 

    - Oui, je t’aime Méli.

    - Je veux dire, je t’aime comme un amant, ce sentiment qui fait que ça me déchire le cœur quand je te vois reluquer l’agent immobilier, quand je vois cette fille assise sur tes genoux ou quand je t’entends dire « ce n’est pas ma petite amie », par exemple, tu comprends ? 

    - Mais je t’aime aussi comme ça Méli !

    - Alors pourquoi tu n’as plus rien tenté depuis les vacances ? Pourquoi tu draguais cette fille ? Pourquoi tu fais des trucs comme ça ?

    Il rigole, je ne comprends pas pourquoi, jouer avec mes sentiments n’est pas réellement un jeu que j’affectionne particulièrement. Pourquoi il ferait un truc pareil ?

    - Pourquoi tu rigoles Nate ?

    - Parce que j’ai voulu te rendre jalouse et que ça a marché. 

    - Quoi ?

    - Quand je t’ai dit que je t’aimais chez ta mère, tu n’avais pas l’air de savoir quoi répondre, tu te disais perdue dans ce que tu ressentais, j’ai donc décidais de te laisser un peu d’espace, puis bon, je commençais à trouver le temps long, je me suis dit que si tu étais jalouse, peut-être que tu presserais un peu plus le pas, mais je ne savais pas que tu serais si rapide ! 

    Chapitre 7 - Mars

    - Tu veux dire que ça fait des semaines que je me morfonds pour rien en tentant de savoir ce que tu ressentais ?

    - Oui !

    - Et que là, je viens de pleurer toutes les larmes de mon corps pour rien ?

    - Oui ! 

    - Tu n’es qu’un idiot Nathanaël Jenkins, tu le sais ?

    - Indubitablement, oui ! 

    Il rigole et je lui mets une petite tape sur le torse. En temps normal, j’aurais eu envie de bouder, mais là, je suis trop heureuse pour ça, je l’embrasse, il m’attrape pour me mettre à sa place, je me retrouve sous lui. Son regarde plongé dans le mien, je pourrais me noyer dans son regard tellement il est intense. 

    - Je vais devoir, me faire pardonner, c’est ça ? 

    - Oui, et plutôt deux fois qu’une !

    - Deux fois ? Tu es gourmande dis donc !

    Chapitre 7 - Mars

    Il sème des petits baisers sur mon ventre puis descend de plus en plus, il retire mon short et mon boxer, il embrasse l’intérieur de mes cuisses, ça me fait frissonner de plaisir avant qu’il ne s’attaque aux choses sérieuses. Il remporte le premier round haut la main, il retire mon débardeur puis je l’aide à se dévêtir et mets en pratique ce qu’il m’a appris pendant les vacances, entendre Nate gémir et jurer, et le voir à ma merci, si vulnérable devant le plaisir que je lui procure me rend plus passionnée que jamais. Les mains légèrement tremblantes, je lui mets un préservatif puis le bascule pour prendre les commandes, il est un peu surpris, mais il a l’air d’apprécier. Il guide mes mouvements en de lents va-et-vient, il roule finalement et reprend les choses en mains, un peu plus vite, un peu plus fort, mais toujours tendrement, pour décrocher son second point en me laissant extérioriser bruyamment toutes mes frustrations accumulées depuis des semaines. 

    Chapitre 7 - Mars

    /!\ Image bonus n°1 - hot /!\ --  /!\ Image bonus n°2 - medium /!\

    Je me suis levée pour aller dans la salle de bain, j’ai jeté un regard à mon reflet dans le miroir, les derniers évènements de ma vie m’avaient rendue comme ça, plus forte, plus sûre de moi, j’aimais cette nouvelle fille malgré le point noir au tableau. J’aime Nate et je sais qu’avec lui, je ne serais jamais bousculée, qu’il accepte celle que je suis, qu’il m’a aidé à surmonter mes démons. La suite s’annonce prometteuse pour nous. Je retourne dans sa chambre. J’ouvre doucement.

    - Je peux dormir avec toi ?

    - Tu me poses vraiment la question Méli ? Bien sûr que tu peux dormir avec moi ma chérie.

    Ma chérie. C’est comme ça qu’a débuté notre nouvelle histoire, par les mots « ma chérie », Nate & Méli, en couple. Mes joues se sont échauffées et ont dût devenir toutes rouges, j’ai souri bêtement puis j’ai rejoint Nate dans le lit. Il a écarté les bras pour que je vienne me lover contre son torse chaud, pendant qu’il semait une multitude de petits baisers dans mon cou, sous le lobe de mon oreille et qu’il me murmurait des « je t’aime ».


     

     

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